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Point Immobilier US ODDO/ Bruno Cavalier

Un jour, le marché immobilier résidentiel repartira, ne serait-ce que pour des raisons liées à la démographie et à l’obsolescence du parc. Pour 1 000 ménages, on met aujourd’hui en chantier 5 logements, un record de faiblesse quand la moyenne est de 15 sur trente ans (graphique 1).

Ce niveau résulte d’une contraction des volumes phénoménale entre 2006 et 2009. Mais, cette purge passée, on aurait pu s’attendre à une reprise. Il n’en a rien été car une force contraire puissante a été et reste toujours à l’oeuvre : la baisse des prix des maisons

Il y a eu ces derniers mois quelques signes de stabilisation mais rien n’assure que le point bas soit atteint. Or, à supposer qu’aucune contrainte de crédit ne s’exerce sur les ménages (ce qui n’est pas le cas), quelle incitation a-t-on d’acheter un actif dont le prix baisse ? Cette baisse des prix est alimentée par la liquidation des maisons saisies. Dans un discours, le 1er septembre, Elizabeth Duke, membre du Board de la Fed, rappelait quelques ordres de grandeur : 25% des maisons vacantes à vendre sont issues de saisies ; environ un million de propriétés vont grossir ce stock de maisons saisies en 2011, en 2012 et en 2013 ; 40% des ventes de maisons sont des ventes forcées. Le déséquilibre offre/demande est donc trop fort pour envisager un rebond. Pour y remédier, des pistes existent. Mme Duke examine par exemple l’intérêt d’un large programme de transfert des maisons saisies à vendre sur le marché de la location. Les soutiens fiscaux à court terme ont été essayés… sans succès durable ; c’est une politique du logement à moyen terme qu’il faut mettre en place.