Un article du World Economic Forum qui met en avant la proximité de la parité réseau pour les énergies renouvelables et un certain nombre d’exemple d’investissements réussis.

WEF_Renewable_Infrastructure_Investment_Handbook

Pour combler l’écart entre les montants investis (70G$/trimestre) et les besoins d’investissements pour atteindre l’objectif 2030 de la COP21 (400G$/trimestre), l’épargne doit être mobilisée. Ce n’est possible qu’a la condition que les investissement dans les Renouvelables soit rentables et cela sans subventions. Leurs prix de revient vient d’atteindre un seuil qui permet de rendre le coût de production du KWh Renouvelable comparable à celui des énergies Fossiles.
C’est la démonstration qu’en fait l’article.

 

Si on ne fait pas de (bonnes) affaires avec des (bons) sentiments, on ne peut pas en faire non plus sans.
Mais le potentiel de substitution des Fossiles par les Renouvelables dans le mix énergétique  est impressionnant :

L’avantage des renouvelables, le photovoltaïque en particulier, c’est que les gains de productivité potentiels reste encore important.
Plus la production est importante et plus le prix unitaire est faible, et plus la demande est forte. Une poule, un œuf et au démarrage … des subventions.

Voici où l’on en est des gains de productivité, exprimé en %du rendement solaire converti en électricité (le prix manque cependant) :

En résumé, la bonne nouvelle, c’est que l’on semble à la croisée des chemin. Selon le WEF, 30 pays ont déjà atteint la parité réseau, c’est à dire un prix de production d’électricité renouvelable équivalent au prix moyen de vente. Avec une hausse du prix de l’électricité (du pétrole, gaz et charbon ?) de 3% c’est 80% de la planète qui atteindra ce seuil.

La suite semble évidente : La baisse va se poursuivre pour tendre vers 0 car le cout matière d’une cellule est nul, reste le cout de l’investissement qui verra son prix au W produit suivre la même tendance avec l’émergence de Giga-Usines de production. La production électrique renouvelable va donc bientôt sortir les Fossiles qui demandes des investissements croissants (forages plus profonds) au fil du temps et de l’épuisement des sources faciles à extraire. En fait une fois la bascule opérée, il sera impossible de revenir en arrière, car l’avantage compétitif d’une production de masse de générateurs électriques bons marchés, propres, faciles à implanter, modulables, fiables, d’une durée de vie longue et avec peu d’entretien est difficile à surpasser.

Une fois le point atteint, la bascule va donc être brutale et fortement intense en capital pour les Renouvelable et fortement destructrice de valeur pour les investissements Fossiles, il y aura donc des gagnants et des perdants.

Devant le podium des vainqueurs se présente la Caisse des Dépôts et Consignations … du Québec.